Le droit de préemption des locataires – Guide complet pour comprendre et agir

24 avril 2025

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droit de préemption comprendre et anticiper le fonctionnement

Introduction

Lorsqu’un propriétaire décide de vendre le bien qu’un locataire occupe, la situation peut se compliquer en raison du droit de préemption des locataires. Ce mécanisme, conçu pour protéger les occupants, leur offre la possibilité d’acheter leur logement en priorité. Dans ce guide, nous explorons en profondeur le cadre juridique, les démarches à suivre, le rôle du notaire, les implications financières et les recours possibles, le tout dans un langage accessible qui vous aide à comprendre vos droits. Pour découvrir le panorama global du droit de préemption, consultez notre article sur le DPU.

1. Définition et cadre juridique

Le droit de préemption des locataires est une mesure destinée à protéger les occupants d’un logement en cas de vente. En effet, la loi prévoit que, dans certaines conditions, le locataire doit être informé et peut se porter acquéreur avant que le bien ne soit vendu à un tiers. Ce dispositif repose sur des textes du Code de la construction et de l’habitation ainsi que sur d’autres régulations spécifiques, garantissant ainsi une protection renforcée pour le locataire.

Pour plus de précisions sur le cadre légal, consultez Service-public.fr.

2. Conditions d’application du droit de préemption

2.1. Quand s’applique-t-il ?

Le droit de préemption des locataires s’applique dans diverses situations telles que la vente d’un logement occupé dans le cadre d’un bail, la mise en copropriété d’un immeuble ou encore dans le cadre de cessions globales de biens immobiliers. Il est important de vérifier, au moment de la vente, si une clause de préemption a été prévue dans le contrat de location, car cela conditionne l’application de ce droit.

2.2. Les critères déterminants

Pour pouvoir exercer ce droit, le locataire doit être dûment informé de la mise en vente et disposer d’un délai légal pour manifester son intérêt. Ce délai, généralement de deux mois, est essentiel pour que le locataire puisse examiner l’offre et, le cas échéant, demander une expertise du bien. Le notaire intervient ici en transmettant l’information et en s’assurant que toutes les conditions prévues par la loi sont respectées, ce qui permet de sécuriser la procédure.

3. Le rôle central du notaire

Dès le début de la procédure, le notaire joue un rôle fondamental. Il vérifie que la clause de préemption est bien mentionnée dans le bail et s’assure que le locataire a été informé conformément aux exigences légales. Par ailleurs, il collecte l’ensemble des documents nécessaires et veille à ce que la transaction se déroule de manière transparente. Cela permet, dans la majorité des cas, d’éviter les litiges et de garantir que chaque partie connaît ses droits et obligations.

Pour en savoir plus sur l’intervention du notaire, consulter notre notaire de confiance : Notaire

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4. La procédure à suivre pour le locataire

4.1. Notification et réponse

Lorsque le locataire reçoit l’information concernant la vente, il doit réagir rapidement en notifiant par écrit son intention d’exercer son droit de préemption. Il est crucial que cette démarche soit réalisée dans le respect du délai imparti, généralement de deux mois, afin de ne pas perdre son droit d’acquérir le bien.

4.2. Évaluation du bien et fixation du prix

Le prix du bien est déterminé selon une méthode d’évaluation objective qui tient compte de la localisation, de l’état du bien et des prix pratiqués dans le secteur. Si le locataire estime que le prix proposé est inférieur à la valeur réelle du bien, il a la possibilité de demander une expertise complémentaire ou de saisir le juge de l’expropriation afin d’obtenir une révision du montant.

Besoin d’une estimation précise ? contactez nous : contact@ludael-immobilier.com

5. Recours et litiges

5.1. Contestation de la procédure

Si le locataire estime que ses droits n’ont pas été respectés, il peut contester la procédure devant le tribunal administratif. Cette contestation peut porter sur un défaut d’information, un non-respect du délai ou une évaluation du bien qui ne reflète pas correctement le marché immobilier. Il s’agit d’un recours qui permet de faire valoir ses droits de manière légale et structurée.

5.2. Recours en cas de désaccord sur le prix

Dans le cas où le locataire est en désaccord avec le prix fixé, il est possible de faire appel à un expert immobilier ou de saisir le juge compétent pour que ce dernier fixe un montant jugé équitable. Cette démarche, bien que complexe, est essentielle pour assurer un équilibre entre les droits du locataire et les intérêts du vendeur.

6. Impact sur les honoraires d’agence et obligations financières

Lorsque le bien concerné fait l’objet d’un mandat de vente signé avec un agent immobilier, il convient de noter que les honoraires restent généralement dus même si le locataire exerce son droit de préemption. Cela s’explique par le fait que le mandat a été conclu et que les démarches effectuées par l’agent justifient le paiement de ces honoraires. Toutefois, certains mandats prévoient des conditions spécifiques qui peuvent modifier cette règle, et il est donc important de bien examiner le contrat.

Pour plus de détails sur ce point, vous pouvez consulter Maitre Adrien Gérard .

7. Contraintes financières et bonnes pratiques

L’exercice du droit de préemption engage le locataire sur le plan financier. Il doit non seulement être capable de réunir le financement nécessaire, mais aussi prendre en compte les frais annexes tels que les honoraires du notaire, les frais d’expertise, et d’autres dépenses éventuelles. En outre, il est essentiel de préparer minutieusement et de bien comprendre la procédure pour éviter toute mauvaise surprise.

8. Synthèse des démarches

Pour résumer, la procédure se déroule en plusieurs étapes clés :

    1.           Information et notification du locataire par le vendeur, l’agent immobilier ou le notaire,

    2.           Évaluation objective du bien,

    3.           Exercice du droit de préemption dans le délai légal,

    4.           Recours en cas de désaccord sur la procédure ou le prix,

    5.           Suivi par l’agent immobilier ou le notaire pour garantir la conformité de l’ensemble du processus.

Si l’on suit rigoureusement ces étapes, elles garantissent une sécurité juridique pour toutes les parties impliquées.

9. Liens internes et références

Pour approfondir vos connaissances sur ce sujet, nous vous invitons à consulter également :

Le droit de préemption en France (DPU) – notre article sur le DPU et les aspects généraux.

Guide complet sur la gestion locative

Quelques sources externes de référence :

   Service-public.fr – Droit de préemption

  ANIL

   Notaires du grand paris

Conclusion

Le droit de préemption des locataires est un dispositif légal qui, bien qu’il puisse sembler contraignant, offre une protection réelle aux occupants en leur donnant la possibilité d’acheter leur logement en priorité. En connaissant précisément leurs droits et en s’appuyant sur l’accompagnement de professionnels comme LUDAEL Immobilier, les locataires et vendeurs peuvent éviter les écueils et mener à bien leurs projets immobiliers. Nous vous invitons à nous contacter pour un accompagnement personnalisé et à explorer l’ensemble de nos ressources pour mieux comprendre les enjeux de l’immobilier, de la vente, de la location et de la gestion locative.

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Et si vous alliez encore plus loin ? Nous avons sélectionné pour vous des articles en lien avec ce sujet :

Le droit de préemption en France – Un guide complet et accessible sur le DPU

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Propriétaires bailleurs : comment sécuriser vos loyers et éviter les litiges ?

Et bien sûr, notre blog complet qui regorge de conseils et d’informations utiles pour les propriétaires, investisseurs et locataires

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